Faire du vélo un atout pour son camp – suivez le guide ! – Site Chefs-Cadres | Scouts et Guides de France

Faire du vélo un atout pour son camp – suivez le guide !

V comme vélo, comme voyage. Ce moyen de transport low tech compte de plus en plus d’adeptes en alliant l’utile à l’agréable. Outre les trajets du quotidien, il permet d’envisager et de réaliser des projets d’envergure sous le signe de la conversion écologique. A l’image de Florian, chef pionnier à Laon, qui partage ainsi sa passion et son expérience d’un périple d’un an en vélo de Paris à Hong-Kong avec sa caravane. Leur projet de l’été 2021 : un camp itinérant à vélo pour traverser 4 pays d’Europe de l’Est, en suivant le fil du Danube.

Prendre son vélo devient un réflexe au quotidien, notamment pour des déplacements courts, en particulier en agglomération. Jeunes et moins jeunes enfourchent leur bicyclette avec plaisir, appréciant l’efficacité de ce mode de transport. De là à faire des centaines de kilomètres… il faut une motivation certaine ! Florian a franchi le pas et s’est lancé sur les routes pendant un an, en autonomie, de Paris jusqu’à l’Océan Pacifique. Il a tiré un guide de cette expérience : « Un art de parcourir le monde », un ouvrage rempli de conseils utiles à ceux et celles qui voudraient se lancer dans l’aventure.

Définir le trajet

Alors lorsque la caravane des pionniers de Laon exprime le souhait de faire un camp itinérant à vélo, Florian n’hésite pas une seconde à souscrire à cette idée et, fort de son expérience, à lui donner une certaine ambition ! C’est donc un itinéraire de plusieurs centaines de kilomètres, en empruntant l’Euro Vélo 6*, en autonomie et sans véhicule d’appoint, que la trentaine de jeunes s’apprête à parcourir. D’abord par le train de nuit jusqu’à Munich, puis à vélo le long du Danube, en passant par Linz, Vienne, Bratislava, jusqu’à Budapest ! « L’Eurovélo 6 est très bien équipée en pistes cyclables » explique Florian qui a eu l’occasion de la tester.

*L’Euro Velo 6 est la véloroute européenne la plus aboutie en Europe, reliant l’Atlantique à la mer Noire, de la Loire au Danube en passant par le Rhin.

Se préparer et se mettre en condition

Très vite la mécanique du vélo n’a plus de secrets pour la caravane : réparer ses freins, changer une chambre à air, réparer une crevaison… Rien de bien sorcier mais encore faut-il savoir régler aussi le changement de vitesse ou réparer une chaîne cassée. Des ateliers organisés sur un week-end permettent à chacun d’enfourcher son VTC en toute connaissance de cause. « La règle d’or pour tenir la distance sans avoir trop chaud : pas de sac à dos ! Et pourtant on est chez les scouts. Mais rien de mieux que des sacoches bien remplies et au poids équilibré ! » Et c’est facile à fabriquer soi-même, à partir d’anciennes bâches de camion ; la création d’une fiche de réalisation de telles sacoches est en réflexion. Enfin, le casque obligatoire pour chacun, associé aux bandes fluos ou gilets selon le temps.

S’entraîner et s’entraider

« Faire du vélo en groupe, cela s’apprend aussi. Rien de tel qu’un ou deux week-ends dans l’année » ajoute Florian. « Autre précaution : faire partir les équipes à un quart d’heure d’écart pour éviter les bouchons et l’exaspération d’automobilistes derrière une longue file de cyclistes. »
On pourrait croire que parcourir de grandes distances relève d’un défi individuel ; lorsqu’on est en groupe, c’est toute l’équipe qui part et arrive ensemble, qui se répartit les charges (tente, nourriture…) dans les différentes sacoches, sans oublier le matériel en cas de panne ! Et si l’un a un coup de mou, c’est toute l’équipe qui le remotive. « Petite astuce que nous envisageons pour notre grand périple : avoir dans chaque équipe un tandem ou un vélo électrique, pour pallier la fatigue ou la différence de condition physique » poursuit Florian. « Et pour varier les plaisirs, on peut organiser des défis photo sur la journée, ou prévoir des temps de pause avec discussions en équipe ou à deux équipes qui se retrouvent un moment… ou toute autre chose à imaginer ! »

Être voyageur plutôt que touriste

« Un tel projet permet d’inclure aisément des non-scouts, comme nous le faisons à chaque camp ; là l’intégration se fait naturellement dans l’équipe, et ce type de voyage, et de défi, attire ! De plus le vélo oblige à se dépouiller du superflu, en bagages et donc aussi dans la tête ; on se découvre soi-même tout en étant attentif aux autres ; on est pleinement dans la lignée de la conversion écologique » conclut Florian. A chacun de voir après le camp ce qu’il en fait dans sa vie.

Pour passer à l’action : le kit conversion écologique intègre une fiche consacrée au vélo, afin d’exploiter tout le potentiel de ce véritable mode de transport du futur.