Valoriser son expérience scoute sur ParcourSup – Site Chefs-Cadres | Scouts et Guides de France

Valoriser son expérience scoute sur ParcourSup

ParcourSup ouvre ses portes le 20 janvier jusqu’au 11 mars afin de mettre tes vœux mais aussi pour exprimer ta motivation !

Valoriser son expérience dans la rubrique « Mes activités et centres d’intérêt »

Une rubrique « Mes activités et centres d’intérêt » est ouverte jusqu’au 8 avril pour valoriser ton parcours scout ainsi que ton engagement. Pourquoi valoriser ton engagement ? Cela peut faire la différence entre plusieurs élèves qui ont environ les mêmes notes, les mêmes spécialités, les mêmes remarques. Toi tu as donné du temps pour les autres, tu as acquis de l’expérience et des compétences, tu connais et transmets la méthode scoute, tu es responsable et tu as un esprit d’initiative. Donc valorise-le !

Comment ça fonctionne cette rubrique ?

Tu auras deux questions « Décrivez ici votre engagement citoyen (via un contrat de service civique ou au titre de la vie lycéenne) ou bénévole dans une association ou un autre cadre » et « Décrivez ici vos expériences d’encadrement ou d’animation (1500 caractères max.) ». En fonction de ta mission, tu peux apporter ce genre de réponses :

Première question :

  • Pionniers-Caravelles ou Compagnons : Membre de l’association des Scouts et Guides de France, premier mouvement d’éducation populaire, reconnu d’utilité publique. Engagement dans la vie citoyenne au travers de projets vécus avec le groupe. Expérimentation de la démocratie et du vivre ensemble grâce aux différents votes et conseils vécus au sein du groupe.
  • Chefs ou cheftaines :      Bénévole au sein de l’association des Scouts et Guides de France, premier mouvement d’éducation populaire, reconnu d’utilité publique. Engagé pour la mise en œuvre auprès des jeunes des valeurs comme le vivre ensemble, la citoyenneté, l’expression de la démocratie, le respect de chaque individu, les valeurs de la République, la laïcité. Engagement dans la vie citoyenne au travers de services divers rendus à des institutions (mairie, organisation d’évènement, collecte alimentaire, etc)

Seconde question :

  • Pionniers-Caravelles ou Compagnons : Responsabilité que tu as pu déjà prendre. Préparation d’activités/jeux divers et variés. Projet d’animation (description d’un CAP animation si le jeune en a vécu un).
  • Chefs ou cheftaines : De nombreuses responsabilités dans le cadre d’Accueil de Scoutisme (Accueil collectifs de mineurs) : animation et encadrement de groupe d’enfants (de 5 à 30 enfants – tranche d’âge de 8 ans à 17 ans), mise en œuvre du projet pédagogique en lien avec le projet éducatif des Scouts et Guides de France. Responsabilité logistique / sanitaire / économat-intendance / administrative et budgétaire. Mise en place d’activités/jeux divers et variés. Gestion de la vie quotidienne dans le cadre d’un accueil de scoutisme (repas, hygiène, etc.). Cursus de formation au diplôme du BAFA (7 jours de stage théorique « TECH »)

A quoi faut-il faire attention ?

 Les membres du jury ne sont pas forcément scouts et ne connaissent pas forcément notre fonctionnement, il faut alors faire particulièrement attention au vocabulaire employé (pas de terme technique). De plus, ton engagement est unique, cela n’apporte rien de faire les mêmes réponses que ton copain/copine. Enfin, cela ne sert à rien de mentir ou affirmer des choses que tu n’as pas faites. Crois en ton parcours scout, sois clair et précis !

Alors qu’est-ce que tu peux valoriser ?

Tout d’abord, n’hésite pas à te baser sur l’outil très riche Valorise-toi. De plus, si tu es dans un parcours de formation BAFA (brevet d’aptitude aux fonctions d’animateurs) ou alors si tu as obtenu un diplôme du PSC1, tu peux également l’indiquer.

Mais qu’est-ce qu’attend le jury ?

Joëlle Alazard, professeur d’histoire en classes préparatoires littéraires au lycée Faidherbe de Lille, et Lydie Huguet, professeure en technologie photo en BTS photographie au lycée Beau-Jardin à Saint-Dié-des-Vosges, toutes les deux membres de jury, répondent à nos questions :

Pouvez-vous indiquer à nos adhérents, qu’est-ce qui fait un bon dossier ParcourSup ?

LH : Bien entendu, il faut avoir un bon bulletin scolaire et des remarques montrant l’engagement dans votre parcours scolaire. De plus, en complétant les items demandés avec une argumentation personnelle et originale, cela peut faire la différence.

JA : Les notes s’avèrent bien sûr déterminantes, surtout si elles sont bonnes et homogènes, mais les appréciations le sont tout autant : parce que les cultures de notation diffèrent d’un établissement / d’un enseignant à un autre, et parce que les notes ne nous disent pas tout du candidat. Les appréciations sont donc toutes lues, avec beaucoup d’attention, car ce sont elles qui permettent de mieux cerner le profil de l’élève, son niveau mais aussi, et c’est capital, sa capacité à s’engager et à progresser dans le supérieur.

La lettre de motivation doit par ailleurs être adaptée à la filière et doit être personnelle (les lettres stéréotypées qui circulent, peu sincères, sont souvent peu convaincantes), en adéquation avec le profil de l’élève, laissant apparaître sa personnalité, sa curiosité et ses ambitions intellectuelles.

Quelles sont vos attentes pour une formation comme la vôtre ?

JA : Pour intégrer une hypokhâgne (1ere année) et poursuivre en khâgne (2e année), il faut avoir de la curiosité, le goût de la lecture et s’investir dans toutes les disciplines littéraires sans chercher à se spécialiser trop vite : la pluridisciplinarité est pour nous absolument essentielle, comme le sont l’assiduité et la régularité dans le travail et les efforts fournis. Les étudiants qui présentent une candidature ont toutes leurs chances d’être pris s’ils viennent d’une terminale générale et effectuent des choix géographiquement larges.

Si les lycées les plus sollicités reçoivent de nombreuses candidatures et ne sélectionnent que d’excellents bulletins, ce n’est pas forcément le cas de tous les établissements, alors que l’on travaille et que l’on progresse dans toutes les classes prépas de France!

L’objectif, en fonction du niveau de départ, est d’aller le plus haut possible, grâce à des exercices réguliers et un accompagnement personnalisé. Nous luttons donc contre l’autocensure des élèves et les invitons à candidater dès lors que la prépa les tente : la bonne prépa sera celle ou vous serez sélectionné, car le niveau y sera homogène et vous permettra de progresser et de préparer des concours dans de bonnes conditions. On peut avoir une petite fragilité dans une discipline et être sélectionné si les autres matières compensent cette fragilité.

Le tronc commun de la réforme du lycée ayant conservé les disciplines étudiées en hypokhâgne, nous recruterons par ailleurs tous les élèves de terminale générale, qu’ils aient suivi des enseignements de spécialité littéraire ou pas. Bien sûr, avoir suivi ces enseignements ne constituera pas un désavantage et peut-être même, selon les dossiers, un motif de satisfaction supplémentaire. Il en va de même du latin, du grec, des spécialités artistiques qui existent dans des lycées comme le mien : il n’est pas nécessaire de les avoir suivis au lycée, nous nous adapterons à notre public.

LH : Il faut mettre en avant vos qualités (par exemple, éviter les photos bateau) mais aussi indiquer votre passion pour la formation, dans ce cas là la photographie. Ne pas hésiter aussi à se renseigner sur les portes-ouvertes ou les journées d’immersion afin de se faire distinguer. Distinguer aussi vous par vos stages, votre matériel ou votre participation à des clubs ou associations.

En effet, nos adhérents prennent du temps pour s’engager, en quoi le bénévolat ou l’engagement associatif peuvent être des facteurs déterminants ?

LH : Dans le monde de l’image, ce sont de bons atouts d’avoir été par exemple impliqué dans la communication mais aussi dans la prise de responsabilité.

JA : Je ne sais pas s’ils sont « déterminants » mais ils constituent souvent un indice de l’ouverture au monde, du caractère humaniste du candidat : les étudiants qui ont consacré durant leurs années de lycée du temps pour des activités de bénévole ou dans le cadre d’associations ont bien souvent eu l’occasion de se confronter à de nouvelles expériences de groupe et apparaissent parfois plus « mûrs » et conscients du monde dans lequel ils sont appelés à s’insérer professionnellement en tant qu’adulte.

Je me permettrai dans ce cas un conseil : plutôt que d’énumérer ces expériences (on n’attend pas d’un élève de 17, 18, 19 ans qu’il ait fait le tour du monde ou multiplié les engagements!), montrez ce que vous avez retiré de celles-ci et la manière dont elles pourront vous soutenir durant vos études ou votre avenir à plus long terme.