La mixité sociale chez les SGDF

Lorsque Baden-Powell a créé le scoutisme en 1907, celui-ci était destiné aux enfants les plus pauvres, les plus fragiles. Lors d’un premier camp à Brownsea en 1907, il propose à des enfants de milieux sociaux différents de vivre une expérience forte, ensemble, en prenant des responsabilités au nom d’un même projet.

Au travers du scoutisme, il s’engage dans la lutte contre l’exclusion et la ségrégation sociale.

« Notre désir est d’aider les enfants et les jeunes, surtout les plus pauvres, à avoir une chance égale aux autres de devenir des citoyens dignes, heureux et réussissant dans la vie, inspirés par un idéal de service du prochain qui, dans le passé, leur a trop souvent été refusé. »

Baden-Powell, Scouting and Youth Movements, 1929

Agir en faveur de la mixité sociale

Aujourd’hui, les Scouts et Guides de France, acteurs de la politique de la ville, de la mixité sociale et du vivre ensemble, continuent de s’engager dans ces quartiers populaires, en partenariat avec d’autres associations et les pouvoirs publics.

Le scoutisme en quartiers, c’est permettre à un maximum d’enfants et de jeunes de quartiers populaires de vivre le scoutisme, par différents moyens :

  • Rendre le scoutisme accessible aux enfants des quartiers populaires ;
    Leur permettre, s’ils le désirent, de vivre le scoutisme dans la durée, en intégrant un groupe ;
  • Leur permettre de sortir du quartier, et de vivre des activités avec d’autres enfants ;
  • Soutenir les parents dans l’éducation de leurs enfants ;
  • Favoriser la collaboration interculturelle et vivre la mixité sociale dans nos groupes.

Une démarche d’ouverture au cœur de l’engagement des animateurs scouts

La démarche du scoutisme en quartiers se vit aujourd’hui au travers de l’engagement d’une trentaine de groupes SGDF en France au service de ces jeunes.

Parmi ces groupes, certains sont implantés dans ces quartiers, classés prioritaires par les Politiques de La Ville, et d’autres initient une démarche d’ouverture de leur groupe aux jeunes des quartiers populaires voisins.

La dynamique d’ouverture sur les quartiers populaires se vit au travers de différentes actions :

  • Animations de rue dans les quartiers : les volontaires en service civique et les éducateurs (chefs, cheftaines) proposent d’aller à la rencontre des autres et de créer du lien social dans les quartiers populaires, grâce au jeu scout. Ces animations, appelées « Activités Scoutes de Proximité » (ASP), permettent de donner aux enfants le goût du scoutisme dans un cadre qui leur est familier, de prendre de responsabilités, et peut-être de choisir de devenir scout.
  • Proposer une démarche de découverte progressive du scoutisme : les animations de rue se poursuivent avec des journées nature, des week-ends campés et des camps d’été, qui sont au cœur de l’expérience scoute. Cette démarche permet aux enfants de sortir du quartier et de nouer des amitiés avec des enfants qui ne vivent pas dans le quartier.
  • Mener des projets de solidarité, avec d’autres jeunes adultes, âgés de 17 à 20 ans.