« Aller jusqu’à Vienne chercher la Lumière de la Paix : un défi qui m’a fait grandir »  – Site Chefs-Cadres | Scouts et Guides de France

« Aller jusqu’à Vienne chercher la Lumière de la Paix : un défi qui m’a fait grandir » 

Chaque année au moment de l’Avent, des Scouts et Guides de France et Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France rejoignent à Vienne d’autres guides et scouts européens pour recevoir la Lumière de la Paix de Bethléem et la diffuser en France. Elodie, caravelle à Wissembourg faisait partie cette année de la délégation française qui s’est rendue en Autriche pour partager ce symbole de paix et de fraternité. Elle nous raconte son expérience.

L’histoire de la Lumière de la Paix de Bethleem est imprégnée de l’esprit de Noël. Pendant l’Avent, une petite lumière est allumée dans la grotte de la nativité, en Terre sainte. Elle est ensuite apportée en Autriche, à Vienne, d’où elle est diffusée dans le reste de l’Europe par des guides et scouts européens. En France, c’est un groupe de Scouts et Guides de France (SGDF, mouvement catholique) et Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France (EEUDF, mouvement protestant) qui la rapportent dans l’hexagone. L’occasion pour des membres de ces deux mouvements de scoutisme de vivre ensemble des temps fort de rencontres et de partages.

Marquer sa dernière année dans la caravane

Cette année, Elodie, 16 ans et caravelle à Wissembourg dans le territoire Rhin Nord, faisait partie de la délégation française. Membre des Scouts et Guides de France depuis 4 ans, elle voulait accomplir quelque chose de spécial pour sa dernière année dans la caravane. « L’un des chefs de mon groupe a envoyé un message pour nous proposer de candidater pour la délégation, explique-t-elle. Même si j’avais un peu peur, j’ai décidé de tenter : je voulais faire quelque chose de marquant pour ma dernière année caravelle, et j’ai eu la chance que ma candidature soit retenue ! »

Un voyage sous le signe du partage

Le 8 décembre dernier, Elodie a donc pris la direction de Paris pour rejoindre le reste de la délégation, composée à part égale de SGDF et EEUDF et vivre trois jours et demi de partage et de rencontres. « Le vendredi, nous avons commencé par des jeux dans Vienne pour visiter et découvrir la ville, raconte-t-elle. Nous avons aussi échangé autour de la Lumière de Bethléem et de ce qui pouvait se passer durant ce voyage. C’était un beau temps de partage. » Le lendemain, le groupe a rencontré des scouts et guides de Vienne et de Munich, appartenant au « territoire Monde » des Scouts et Guides de France : « On a joué au poule-renard-vipère, un jeu scout universel ! J’ai bien aimé ce moment car le jeu a naturellement cassé la barrière de l’inconnu, et créé facilement des mélanges entre nos trois groupes. »

La délégation a ensuite participé à la cérémonie dans la Cathédrale de Vienne. « C’était touchant de voir le partage de la lumière entre des personnes différentes, qui vivent le scoutisme et le guidisme autrement. Nous venions tous pour la même chose, mais on le faisait tous à notre manière. » Un instant émouvant qu’elle n’oubliera pas. Après la célébration, les guides et scouts européens ont pu discuter ensemble : « J’ai été marquée par les échanges de foulards et d’écussons. Certains s’y étaient même préparés en achetant plusieurs foulards et écussons de leur pays d’origine ! D’autres scouts et guides qui venaient spontanément vers nous pour prendre des photos, les rencontres se sont faites naturellement. » La délégation française a ensuite pris le train pour rentrer en France.

Relever le défi de partir à l’aventure

Ces trois jours et demi ont été courts mais intenses pour Elodie. « Partir seule de chez moi, avec des inconnus, c’était un peu une mission, un défi personnel. Je voulais sortir de ma zone de confort et aller vers les autres. Ça m’a permis de rencontrer de nouvelles personnes, d’autres manières de vivre le scoutisme, d’en apprendre sur moi-même, sur le monde. » Et ce défi semble réussi !  « Depuis mon retour, j’ai encore plus envie d’avancer, d’aller encore plus loin, de me découvrir. C’est passé super vite alors que je pensais que trois jours et demi, c’était énorme. »

La lumière, un symbole pour tisser des liens

Maintenant, il est de temps pour elle de diffuser la Lumière de Bethléem. « C’est quelque chose de très symbolique d’aller chercher une flamme qui représente la paix et de la partager à tout le monde. Ça montre que la paix est fragile comme une flamme, qu’il faut être ensemble pour la créer et la maintenir. Je souhaitais partager la lumière dans mon école mais ça me semble difficile. J’ai donc pensé à partager le symbole de la lumière par la communication. J’aimerais envoyer une lettre à des personnes que je n’ai pas vu depuis longtemps pour recréer des liens. »

Que dirait Elodie à ceux qui hésitent à candidater l’année prochaine ? « Faire partie de la délégation qui va chercher la Lumière de la Paix de Bethléem, c’est quelque chose que l’on ne vit qu’une fois. Les personnes que j’ai rencontrées durant ce voyage sont toutes aussi incroyables les unes que les autres, ce qui a rendu l’expérience encore plus formidable. Cela a fait de nous, à mon avis, un groupe très soudé, prêt à nous entraider et à se créer de merveilleux souvenirs ensemble, même si on ne se connaissait pas avant de partir. Généralement, je ne fais pas le premier pas vers les autres. Pourtant, je ne me suis pas sentie exclue et je ne garde que de bons souvenirs. Il ne faut donc pas avoir peur. Au contraire, il faut sauter sur l’occasion si elle se présente ! »