Du parc parisien au cœur de la forêt Yvelinoise : naissance du groupe de la Butte-Aux-Cailles – Site Chefs-Cadres | Scouts et Guides de France

Du parc parisien au cœur de la forêt Yvelinoise : naissance du groupe de la Butte-Aux-Cailles

Au mois de septembre, le nouveau groupe de la Butte-aux-Cailles a vu le jour, dans le 13e arrondissement. Naissance officielle, car depuis plusieurs mois, plusieurs bénévoles des Scouts et Guides de France ont organisé des rencontres avec les enfants du quartier, jusqu’à leur faire vivre leur premier camp cet été. D’un parc parisien au premier camp dans la nature, itinéraire d’un nouveau groupe.

Des jeux pour enfants, des parents qui discutent sur un banc, des poussettes… Et au milieu de toute cette agitation digne d’un jour férié, un petit groupe s’installe sur les pelouses avoisinantes. Une dizaine d’enfants et plusieurs adultes avec des foulards commencent une partie du jeu « Lucky Luke ». Des enfants, intrigués, regardent, à l’abri d’un banc ce qu’il se passe. En ce 1er mai, c’est la 3ème fois qu’une activité scoute est organisée dans ce quartier du 13e arrondissement de Paris, la Butte-aux-Cailles.

Découverte du scoutisme dans un parc parisien

Les organisateurs et organisatrices habitent le quartier, Bertille, Perrine et Simon, sont membres des Scouts et Guides de France. Hélène, elle, n’a jamais été scoute, ne connaît aucune des personnes présentes ce jour-là, et a décidé de venir découvrir le scoutisme en tant que bénévole. Elle a reçu il y a quelques jours un mail invitant à rejoindre ces journées et elle s’est dit « pourquoi pas ?« . « Je cherche à m’investir dans quelque chose de plus humain que mon boulot. Je suis venue découvrir le scoutisme de l’intérieur. Quand je les vois passer dans la rue, avec leurs foulards, ils ont toujours l’air très heureux. Alors pourquoi pas m’investir dans l’encadrement ? Je n’ai pas encore pris ma décision« .

Parmi les enfants, certains participent pour la deuxième fois à cette activité, mais pour d’autres, c’est la découverte ! Max a 6 ans et vient pour la première fois, et joue à son jeu préféré : la gamelle. Il faut dire qu’avec sa capuche, il se cache bien dans les buissons du parc pour passer inaperçu. Un peu plus loin, les parents se renseignent auprès de Bertille, ouvreuse de groupe.

Avant j’habitais à en Lorraine, et j’étais en équipe territoriale” explique la jeune femme de 26 ans. “Quand je suis arrivée à Paris, j’ai voulu me mettre dans un groupe local parce que ça me manquait. Il n’y avait pas de groupe là où j’habite, à la Butte-aux-Cailles, donc je me suis lancée dans l’ouverture”. Avec plusieurs amis et connaissances, elle a donc commencé à organiser des activités dans son quartier, “pour tester et voir s’il y ait des jeunes et des parents motivés, qui avait envie de tenter l’aventure” explique Bertille. Après quatre après-midis découverte, l’équipe du futur groupe décide d’organiser un camp de quelques jours, pour que les jeunes puissent tester l’aventure scoute grandeur nature.

« Tout est nouveau pour eux, donc génial ! »

C’est à 50 kilomètres de Paris, dans les Yvelines, que nous retrouvons les membres du futur de la Butte-aux-Cailles, en plein mois de juillet. Une dizaine de jeune âgés de 6 à 16 ans sont présents, accompagnés de plusieurs chefs et cheftaines, ainsi que de parents volontaires. Tous les jeunes n’ont pas participé aux activités du printemps et certains sont arrivés grâce à un partenariat avec le Secours Catholique. Le premier jour de camp, c’est la découverte des installations ! “La différence avec un camp classique, c’est que les enfants ne savent pas du tout ce que c’est qu’un brelage ou une sardine” témoigne Bertille. “Mais ils y sont hyper dynamiques et volontaires, ils font les choses comme on leur dit et ils sont encore plus enthousiastes que les autres parce que tout est nouveau pour eux et donc tout est génial”.

Caroline a accompagné Max, son fils de 7 ans, pour ce premier camp. “Quand j’étais petite, je voulais être scoute, mais je n’ai pas pu concrétiser cette envie” raconte-t-elle. “Alors j’attendais patiemment que mon fils ait l’âge, sous réserve que ça lui plaise, et pour le moment il s’éclate ! L’après-midi dans le 13e pour découvrir les chefs et ce qu’on fait chez les scouts était vraiment très bien. Max est rentré en répétant « c’est trop cool, je veux y aller ! » Je ne suis pas du tout stressée. Comme on vit tous les deux, c’est bien qu’il ait ses propres expériences. Là je suis rassurée, en confiance, en voyant les adultes qui encadrent”.

« On est vraiment en pleine nature ! »

Maylis, 7 ans, a découvert les scouts en les voyant jouer dans un parc à côté de chez elle, et a demandé à ses parents de les rejoindre. Elle a très envie, tout comme Anouck, 6 ans, Max, 7 ans, ou encore Victoire, 8 ans, de dormir pour la première sous la tente ce soir. Pour Victoire, qui a déjà tenté l’expérience ne famille, ce sera forcément mieux car les dernières fois, “c’était avec mon papa, à côté de la maison en Savoie, alors que là on est vraiment en pleine nature !”. Construire les tables, monter les tentes, cuisiner au feu de bois, et manger dehors… C’est une grande nouveauté pour beaucoup de ces jeunes, partagés entre l’excitation et quelques craintes. Et ce sont eux qui en parlent le mieux !

Ce mini-camp permet aux enfants et aux parents de découvrir le scoutisme en quelques jours. “On met en place l’essentiel de la méthode scoute, la vie dans la nature, on garde la vie en équipe en alternant entre des équipes de tente ou des équipes service” raconte Bertille. “La symbolique va commencer dès ce soir avec la remise des foulards. On va aussi parler de la loi et la promesse, même si les enfants ne la feront pas pendant le camp. C’est tout à fait possible de mettre en place la méthode scoute en quelques jours seulement !”.

Le moment le plus drôle que retiendront les enfants de ce camp ? Sans doute quand Bertille s’est déguisée pour leur vivre à fond l’imaginaire ! Le camp a permis aux enfants et aux adultes construire une vraie relation et poursuivre ce qu’ils avaient vécu pendant les quelques activités de l’année. A la rentrée, 7 des 11 enfants présents lors du camp se sont réinscrits et 15 nouveaux les ont rejoints. Sans doute ont-ils été convaincus par ces quelques jours en pleine forêt, pendant lesquels ils ont rencontré un peuple aborigène, un peuple libre…