Samedi 23 septembre, le pape François s’est rendu à Marseille pour célébrer une messe, au stade Vélodrome, avec près de 60 000 chrétiens. Cette célébration revêtait un caractère historique, marquant la première visite d’un souverain pontife dans la cité phocéenne depuis plus de 500 ans ! Retour sur cet événement inédit à travers les témoignages de trois membres des Scouts et Guides de France : Éléonore, Caravelle (14-17 ans), Nina, Compagnon (17-21 ans) qui a également participé en tant qu’équipière de service lors de la messe papale, et le Père Thomas, aumônier du Territoire de Marseille.

Pourquoi c’était important de venir à ces Rencontres Méditerranéennes ?

Éléonore : Voir le pape, c’est une expérience unique à vivre ! Et puis c’était aussi un moment où je pouvais retrouver mes amis des pionniers et caravelles (14-17 ans), donc j’avais envie de vivre ce moment là avec eux.

Père Thomas : C’est vraiment un moment historique qu’on a vécu. Avec cette visite, nous avons pu aborder les sujets de la migration, de l’interculturalité et de l’interreligiosité. Ce sont des thématiques que nous vivons depuis longtemps à Marseille. Le fait d’avoir eu cette messe, au Vélodrome, stade symbolique pour les Marseillais, c’était très fort. Une réelle opportunité de créer un lien entre cette ville avec ses réalités et les acteurs de l’Église. C’était aussi important que les Scouts et Guides de France soient représentés lors de cet événement, car nous sommes des acteurs et actrices de l’Église. Les thématiques abordées par le pape lors de ces Rencontres Méditerranéennes sont également des sujets que nous essayons de vivre dans notre scoutisme.

Nina : Je me suis dit que c’était quand même unique d’avoir le pape à Marseille ! Participer à une si grande messe et être vraiment impliqué dans son organisation m’a permis de me sentir utile. J’étais aussi curieuse de pouvoir être un peu dans les coulisses de l’événement.

Comment était l’ambiance ?

Nina : La messe était vraiment accessible à tous et a réuni des personnes venant de différents horizons. Cette union et ces moments de joies qu’il y a eu dans le stade, au moment où le pape est rentré dans le Vélodrome, c’était très beau à voir !

Eléonore : C’était assez impressionnant. On sentait qu’il y avait eu de la préparation et de l’organisation en amont. En attendant l’arrivée du pape, il y a eu plusieurs animations qui ont eu lieu pour nous préparer un peu à la messe. On chantait, on faisait tourner nos foulards… Ça m’a beaucoup plu. Après la messe, j’ai même demandé à ma sœur et mon frère de devenir ma marraine et mon parrain de confirmation… C’était un moment très fort !

Est-ce qu’il y a des paroles du pape qui t’ont marqué ?

Nina : J’ai vraiment apprécié son homélie !  Le pape utilisait aussi souvent le verbe « tressaillir », et j’ai trouvé ça intéressant, car c’est une action qui montre vraiment que la foi, c’est quelque chose qui te prend aux tripes et avec laquelle tu vis des vraies émotions.

Eléonore : J’ai vraiment apprécié le discours de remerciement de l’archevêque de Marseille à la fin de la messe. En remerciant le pape, il a donné un message super positif pour l’Église et pour la ville de Marseille, j’ai trouvé ça top !  

Père Thomas : Ce qui m’a marqué, c’est surtout le fait que le pape nous dise que la thématique de l’accueil de son prochain, c’est avant tout une question de fraternité. On ne peut pas être chrétien, ou même simplement être humain, et voir son frère mourir à côté. Il ne faut pas oublier que même si la Méditerranée est très belle, c’est aussi un cimetière. François est assez insistant sur ces sujets de migrations et d’accueil, Il y a cette phrase qui est très présente dans les Évangiles de Jésus qui dit « n’ayez pas peur ». Je pense que c’est important de ne pas s’arrêter à nos peurs et d’aller plus loin. Le pape François se fait vraiment le relai de cette idée qui est de savoir dépasser nos peurs et vivre avec l’Espérance.