Le Brevet du Dialogue Interreligieux à l’Esplanade des religions

Bussy Saint Georges et son Esplanade des religions, par un jour pluvieux et venteux de novembre, a conquis les participants et participantes de l’équipe du Brevet du Dialogue Interreligieux. Une journée forte en chaleur humaine et placée sous le signe de l’échange, de l’écoute, de la découverte, et du rire aussi, dans un endroit extraordinaire, à deux pas de Marne La Vallée (77).

Promouvoir la rencontre, le dialogue et le respect entre les différentes religions : la devise de ce lieu hors du commun, unique en France, ne pouvait que séduire l’équipe des Scouts et Guides de France en charge du BDI. Une journée pour rassembler accompagnateurs et participants, faire le bilan de l’année, repartir chargé d’énergie pour poursuivre son parcours personnel ; une journée pour vivre pleinement le dialogue interreligieux, entre synagogue, temples bouddhistes, mosquée et église ; une journée essentielles dans le parcours de ceux et celles qui désirent franchir les 4 étapes de ce brevet qui fait grandir son intériorité et changer son regard.

Une première dans le mouvement scout

Ayant toujours à cœur le développement personnel de ses membres, « les SGDF ont choisi de répondre à l’appel du Pape via Fratelli Tutti* et à la demande de la conférence internationale catholique du scoutisme », souligne Xavier de Verchère, aumônier général du mouvement. « Tout en proposant à tout adulte du mouvement qui le souhaite un parcours individuel en quatre étapes pour se déplacer un peu dans sa foi, l’enrichir et l’approfondir, tout en rencontrant l’autre » poursuit Anne-Claire, responsable de ce projet.

La condition pour participer ? Être simplement stable dans sa foi. Et pour cela, nul besoin d’accumuler les années de pratique, comme en témoigne Marie, cheftaine pionniers-caravelles dans un groupe où cohabitent plusieurs confessions, qui voulait « pouvoir échanger avec « ses » jeunes, et avoir des outils pour les accompagner sur les questions spirituelles. »

*Fratelli Tutti (Tous frères, en français) :  encyclique du pape François signée le 3 octobre 2020 portant sur « la fraternité et l’amitié sociale ». 

Quatre étapes accompagnées par un tuteur

Tout d’abord, il s’agit de se mettre au clair avec sa foi, de se poser la question de comment rencontrer l’autre, comment cela interroge sa spiritualité pour l’enrichir et l’approfondir. Le parcours passe par un temps personnel de retraite, mais pas forcément au sens où on l’entend généralement. Ainsi Marine, en plein confinement, a parcouru le kilomètre autour de chez elle en visitant les différentes communautés religieuses de l’endroit où elle habitait !

Vient ensuite l’étape de la rencontre. Chacun choisit d’aller en immersion dans une communauté d’une autre confession pour y partager un temps de vie. Cela peut être une semaine d’affilée comme plusieurs jours ou week-ends : chacun trouve le rythme qui lui convient, notamment par rapport à sa vie professionnelle ou personnelle. Marie a opté pour un mouvement de jeunesse juive libérale, Netzer. Au programme : ateliers de cuisine solidaires, apprentissage de l’alphabet hébreu, prières communautaires, shabbat… Suivis par un temps de relecture avec son accompagnateur « qui m’a poussée plus loin à chaque fois et permis ainsi de progresser. Cette étape permet de voir les questions soulevées et d’en sortir des convictions », explique Anne-Claire.

Un démarrage en douceur

Vient enfin le dernier temps : la célébration. Elle est à venir et devrait se dérouler cet été, à Jambville, à l’issue des universités d’été. « Le Covid a freiné nombre de participants qui n’ont pu aller au bout du parcours » constate l’équipe. Mais cette journée à Bussy Saint Georges permet de vivre un temps fort entre participants, accompagnants et membres de différentes communautés. Une occasion aussi de se rebooster en cette période compliquée à vivre et de reprendre le processus !

Une équipe qui souhaite s’investir

« Nous devons être les spécialistes et les ambassadeurs du mouvement interreligieux dans une perspective à la fois fraternelle et de paix » conclut Xavier de Verchère. « Nous les catholiques, nous devons être à l’aise dans l’interreligion, c’est vraiment une réponse à Fratelli Tutti ! Notre mouvement recèle de gens aux compétences variées pouvant devenir accompagnateurs et accompagnatrices : avis aux amateurs et amatrices. Et parmi les 28 000 bénévoles adultes, il devrait y en avoir pas mal qui souhaitent réaliser ce parcours d’enrichissement personnel » ajoute Anne-Claire. Bref on vous attend avec impatience et plaisir ! Une perche à saisir pour 2022 ?

Pour toute question : une seule adresse : bdi@sgdf.fr.