L’équipe nationale Impeesa a vécu une démarche pélerine et invite chacun à en faire autant !

L’équipe nationale Impeesa a vécu une démarche pélerine à la Sainte Baume, près d’Aix en Provence. Une expérience que nous partagent Delphine et Frédéric Michel.

Un pèlerinage à Marseille et Aix en Provence

« Pourquoi aller si loin ? Et finalement on s’est dit : allez, pourquoi pas, profitons de cette opportunité, car jamais nous n’aurions eu l’initiative de nous intéresser aux églises de Marseille ni même d’aller à la Sainte Baume (nous n’avions jamais entendu parler de cette grotte ni de la présence de Marie Madeleine dans cette région).

Première partie du pèlerinage très citadine : visite des premiers sites chrétiens de Marseille, approfondissement de l’histoire du christianisme. Prière à la Bonne Mère et dans certaines catacombes et petites églises.

Seconde partie : un retour à la nature ; partir le matin à la fraîche dans la brume sur les chemins forestiers, l’odeur des aromates, s’assoir sur un rocher, un tronc et se recueillir, lire, chanter, prendre le temps de contempler le soleil qui a fini par nous rejoindre.

Puis montée à la grotte de la Sainte Baume, chacun son rythme mais il nous a semblé important de rester en équipe. Pas question d’aller vite, ce n’est pas l’essentiel.

L’homélie de la messe du dimanche faisait écho à nos textes lus ensemble, elle appelait à la tolérance et complétait l’appel du pape François qui nous invite à lutter pour la justice, l’amour et la paix dans sa prière pour notre Terre.

Notre temps de relecture fut un moment fort de retour sur soi, d’introspection, dans notre vie personnelle mais aussi dans notre mission au sein du scoutisme. »

« Avancer dans notre foi, ensemble, mais chacun à son rythme »

« Seul je n’aurai pris le temps de lire une encyclique du pape de manière personnelle. Là, les paroles de notre pape ne m’ont jamais paru aussi proche de ma vie quotidienne. C’est le contexte, le groupe, les échanges qui ont enrichi et nourri nos réflexions. Se rassembler, partager, échanger, a été l’occasion d’avancer dans notre foi, ensemble, mais chacun à son rythme. Cela nous a permis de mieux nous connaître, de prendre le temps de nous écouter les uns les autres.

Pas besoin d’aller loin, pas besoin d’avoir une condition physique de sportif ou d’aller sur les lieux mystiques. L’important est de se mettre en chemin, d’accepter de changer de rythme, de se laisser appeler par l’instant présent. Cela peut être l’occasion de vivre pleinement l’équipe, avec ses forces et ses contraintes, de sortir de sa zone de confort et aussi de se laisser toucher individuellement. Il faut « se laisser inviter à la conversion écologique », ne pas chercher un chemin mais se détendre, se laisser conduire, faire confiance.

Comme l’écrit le Bienheureux Pierre Claverie (ancien évêque d’Oran) dans le petit Traité de la rencontre et du dialogue, « c’est en se décrispant, et donc en s’assouplissant intérieurement que nous avons le plus de chance de laisser Dieu faire. Détendez-vous, dormez, promenez-vous sans penser à rien ; c’est alors que quelque chose pourra changer au cœur et pas seulement dans les actes, les gestes, les comportements. Si nous nous disposons à laisser Dieu faire, il agira à sa manière. ».

Vivre la démarche pèlerine, c’est accepter d’être surpris ; c’est oser la rencontre ! C’est se mettre à l’écoute de nos équipiers et de tous les petits signes de la journée qui nous rappellent que nous sommes tous frères, que tout est lié … »