Scoutisme en quartier : véritable levier de développement – Site Chefs-Cadres | Scouts et Guides de France

Scoutisme en quartier : véritable levier de développement

Jusqu’à l’année dernière, aucun groupe du territoire Alpes-Maritimes n’était investi sur les quartiers populaires, pourtant nombreux. Grâce à l’action combinée de plusieurs groupes et de l’équipe territoriale, la dynamique s’est lancée et les enfants du quartier Pasteur de Nice portent aujourd’hui chemise et foulard. Mathieu Gallet, l’un des initiateurs du projet et responsable d’unité Pionniers-Caravelles, raconte.

Chef expérimenté, dans des milieux plutôt privilégiés, j’avais envie d’aller plus loin et de partager le scoutisme à des jeunes que je ne croisais pas dans mon groupe ou dans des rassemblements.

Je voulais aussi être actif là où je serai le plus utile, apporter le scoutisme à des jeunes qui pourraient en avoir le plus besoin et qui auraient peu de propositions équivalentes. Baden-Powell avait accueilli des jeunes de tous les milieux à Brownsea. C’est cette ambition qui m’a permis de motiver d’autres chefs du territoire.

Il était essentiel pour moi d’être suivi dans ce projet par d’autres chefs de mon groupe et de mon territoire, car aucun groupe ouvert sur des quartiers populaires n’existait dans les Alpes-Maritimes. Il fallait tout commencer de zéro. Le défi était donc triple: découvrir le développement, lancer une dynamique locale ou territoriale et interroger nos pratiques pour adapter nos activités à un nouveau public.

Nous avons rapidement contacté l’antenne niçoise de l’association Le Valdocco, qui nous a conseillé sur le quartier où proposer le scoutisme et qui nous a accompagnés sur nos premières animations de rue à travers des Activités Scoutes de Proximité. Cela a beaucoup facilité le contact avec les jeunes et les parents.

Faire une première année test

Nous avions l’habitude d’expliquer le scoutisme à nos amis, il a fallu faire la même chose avec des inconnus abordés dans la rue ou dans un parc. Nous avons été très bien accueillis : les parents et enfants avaient très peu de préjugés sur nous, ils étaient contents de voir une telle dynamique proposée dans le quartier.

Nous avons fait jouer 50 enfants lors de 4 ASP, une journée d’activité, un week-end en jumelage avec des Louveteaux-Jeannettes du groupe de Cagnes-Val de Loup. Suite à ces évènements, deux enfants ont participé à un camp cet été. C’était une bonne première année mais il y a encore du chemin à parcourir !

Persévérer et construire une action pérenne

Nous cherchons encore la bonne formule cette année: faut-il créer un groupe ou intégrer les jeunes dans un groupe existant? La deuxième solution semble la meilleure comme nous n’aurons probablement pas assez de jeunes cette année pour ouvrir un groupe. Malheureusement les groupes de Nice manquent de chefs et ne peuvent pas accueillir des jeunes supplémentaires. Nous devrons jongler avec un groupe hors de Nice qui se dédouble et a la capacité d’accueillir.

Beaucoup de chefs de l’année dernière sont partis de Nice à cause de leurs études, alors nous avons donc décidé de proposer aux équipes compagnons et aux caravanes de nous rejoindre sur les animations de rue. Cela va entraîner le territoire dans une dynamique de développement et de diversité.

Avec 5 ASP et 3 week-ends au programme nous comptons bien cette année transformer l’essai de l’année dernière !