Echanges de savoir-faire autour du vélo

« Pour faire facilement du vélo, il faut simplement un vélo bien entretenu, un peu de matériel, un projet bien ficelé… ». Olivier et Kieran échangent sur leur passion. Le premier, cycliste expérimenté, a relié le Cap Nord norvégien à Malte ; il est venu aux Journées Nationales à vélo depuis Grenoble, en une semaine, à raison d’une centaine de kilomètres par jour. Le second, compa 2ème temps à Auxerre, a fait son premier expériment à vélo en Bourgogne, le long des canaux ; cet été, il prévoit avec son équipe d’arpenter les routes du Danemark, à la rencontre de villages alternatifs.

Venir à vélo à Jambville aux Journées Nationales était un défi personnel que vous vouliez relever ? Un défi sportif ? Ou cela relevait d’une conviction écologique ?

Olivier – Pour moi, il s’agissait surtout de relever le défi écologique lancé par l’équipe d’organisation de ces journées. Mais cela s’est transformé en défi sportif car on a voulu parcourir vite la distance qui nous séparait de Jambville (près de 800 km…). Je suis venu avec un copain non scout et on a choisi le vélo comme moyen utilitaire de déplacement. Pas de doute, on se rend ainsi mieux compte des distances, on voit davantage ce qu’il y a sur la route.

Kieran – Notre groupe de compas essaie de tout faire à vélo : c’est au cœur de nos projets, par souci écologique et respect de la nature. Comme Olivier, je pense qu’il est vraiment important de parler et agir en cohérence sur ce sujet qui nous concerne tous et toutes.

Olivier – L’arrivée à Jambville sous les applaudissements nous a tous les deux marqués : c’était hallucinant de voir le nombre de vélos ! On espère tous que cela aura valeur d’exemple : on a montré que c’était tout simplement possible !

Kieran – Même si c’était plus fatiguant que ce à quoi je m’attendais : la région parisienne c’est bien vallonné !

Olivier – Oui, c’est à vélo qu’on s’en rend compte…

Vous avez tous deux déjà fait de longs trajets à vélo. Qu’est-ce que cela vous apporte ?

Olivier – Même si les journées un peu longues tirent parfois sur les cuisses, on est tellement content à l’arrivée, on se sent bien en équilibre dans son corps ; finalement, les difficultés imaginées sont beaucoup plus grandes que les difficultés réelles !

Kiéran – La pluie par exemple, le premier obstacle que tout le monde imagine : soit on est bien équipé pour pédaler sous la pluie, soit on attend que ça passe et on fait sécher les affaires avec la vitesse.

Avez-vous un souvenir marquant du trajet que vous venez d’effectuer ?

Olivier – Le plus enthousiasmant a été la dernière ligne droite : je sentais que j’arrivais, et que cela allait être le début d’une nouvelle aventure, celle des Journées Nationales, vécues à 4 500.

Kieran – Je garde plutôt en tête le rendez-vous Porte Maillot, un gros carrefour, en travaux… On ne voyait pas les cyclistes qu’on devait retrouver. On a été trop contents lorsqu’on a aperçu une file avec des sacs à dos ! Le départ a vraiment été source d’une grande joie avec une belle excitation à l’arrivée. Comme à chaque fois.

Avez-vous des trucs, des astuces pour les SGDF qui ont envie de faire une activité vélo, un week-end ou un camp à vélo ?

Kiéran – Il faut prendre le temps de bien d’apprivoiser son vélo, d’y aller progressivement, pour bien voir ce dont on a vraiment besoin. Bien sûr, la première chose est d’avoir un vélo bien en état. Et pour ça, le mieux est d’aller dans un atelier associatif, avec des gens qui s’y connaissent et qui vous aident vraiment à prendre votre vélo en main, à savoir réparer ce qui peut lâcher ; le faire soi-même et pas le faire-faire pour ne pas être pris au dépourvu ensuite. Il est donc important de prévoir donc un peu de matériel de réparation, des sacoches imperméables, et de l’eau ! Mais cet investissement de départ en vaut la peine, car le vélo, c’est la sobriété écologique ET économique (de nombreuses études montrent que les bénéfices économiques du vélo sont multiples : à la fois pour l’utilisateur et pour la collectivité ndlr).

Olivier – Il faut bien penser son matériel ; mais pour une semaine ou pour 4 mois, il faut la même chose. Alors n’ayez pas peur des distances ! Le vélo est le moyen idéal pour avancer à son rythme et de prendre le temps nécessaire au voyage.

Le matériel de sécurité à vélo

Pour relever le défi vélo toute l’année avec ton équipe, ton unité ou ton groupe, retrouve la fiche pratique liée au vélo dans le kit conversion écologique dans l’espace Ressources. Bonne route !